Felipe del Pozo ou le spécialiste des relations publiques altruiste

Si vous œuvrez dans le domaine des relations publiques, le nom de Felipe del Pozo vous est sûrement familier.  Cette année, le spécialiste des relations publiques célèbre non seulement son 50e anniversaire (quel est son secret?!), mais aussi sa 30e année de carrière. Felipe est reconnu pour sa générosité, et ce n’est donc pas surprenant qu’il ait décidé d’organiser un gros party… au profit d’Amnistie Internationale!

La liste d’invités à la soirée qui aura lieu le 21 février au Rosewood est impressionnante, témoignant des nombreuses personnes que Felipe aura touchées au long de sa carrière. Il a connu beaucoup de succès, mais demeure toujours authentique, intimiste et chaleureux. Le paysage culturel du Québec ne serait pas pareil aujourd’hui sans lui.

Felipe est un altruiste comme il ne s’en fait plus. Il vous accueille comme si vous étiez la personne la plus importante au monde, et s’assure toujours que vous vous sentez bien. Il est à l’écoute, il a un bon sens de l’humour et surtout, surtout, il excelle dans les relations interpersonnelles! Felipe del Pozo n’a pas froid aux yeux et s’assure de toujours aller au-delà des attentes de ses clients, et des gens qu’il côtoie. Il ne fait pas les choses à moitié, et est rigoureux, tout en étant tellement sympathique.

Pour moi, cette célébration était une bonne excuse pour m’asseoir avec lui et en savoir plus sur la personne qu’est Felipe. Malheureusement, nos horaires chargés nous auront empêchés de nous rencontrer, mais il a accepté de répondre à mes questions par courriel. Je vous présente donc un relationniste hors de l’ordinaire : Felipe del Pozo.

– Comment as-tu entamé ta carrière?

À l’époque, j’écrivais pour le journal du CÉGEP Édouard-Montpetit; j’étudiais  en lettres et cinéma. Durant cette période, j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes qui ont eu un grand impact dans mon choix de carrière comme Sonia Benezra (on s’est connus dans les premiers locaux de MusiquePlus sur le boulevard St-Laurent) ainsi que Jean Blais et André Ducharme (un photographe exceptionnel et un grand journaliste qui, dans les années 90, avaient fondé le magazine Manœuvres). Ils m’ont ouvert les portes de l’industrie du spectacle et m’ont accueilli à bras ouverts. Je leur serais toujours reconnaissant. Grâce à leur amitié, j’ai pu découvrir les dessous du show-business; c’est cet aspect qui m’a toujours fasciné et c’est pourquoi je voulais devenir attaché de presse afin de travailler dans les coulisses.

– Qu’est-ce qui fait que tu es unique?

Je voue un grand respect aux individus qui ont des personnalités fortes, aux créateurs, aux artistes qui défendent leurs idéaux, leurs idées, aux rockeurs. Nous sommes tous uniques. Il ne faut jamais craindre de sortir du lot, de s’exprimer, de laisser nos émotions nous faire vibrer. J’essaie d’être positif, constructif, pas de briller au détriment des autres.

– Quel est le projet dont tu es le plus fier?

D’être encore ici après 30 ans! Je suis fier d’avoir su me renouveler et m’adapter à chaque nouvelle décennie sans jamais oublier qui je suis. L’industrie des communications a terriblement changé en trois décennies, pour le meilleur et pour le pire, et pour y travailler encore, j’ai décidé de tout miser sur moi-même, ma personnalité et de foncer en tant que relationniste indépendant. J’ai le luxe de collaborer sur des projets qui me passionnent.

– Qu’est-ce que tu aimes le plus de ton métier?

Faire de nouvelles rencontres et être aux premières loges lorsqu’un événement ou un artiste connaît du succès. Ma plus grande récompense, c’est de contribuer à la reconnaissance des autres.

– Qu’est-ce que tu voudrais laisser comme héritage au milieu?

Je suis un fils de l’immigration. Je suis arrivé ici en mars 1974; ça fera bientôt 45 ans.  À mes débuts, j’étais l’un des très rares Latino-Américains dans le domaine des communications et dans le milieu artistique. Je me suis servi de mes différences, de mon lieu de naissance comme des atouts pour me tailler une place : je n’avais aucun exemple à suivre. Je les ai mis de l’avant. Je n’ai jamais renié mon passé. Au contraire, il m’a permis d’être qui je suis. Mon héritage, c’est l’amalgame de mes racines chiliennes et de ce que je vis quotidiennement au Québec. J’aimerais prouver que l’on peut s’épanouir ici, tout en préservant la culture de ses ancêtres.

– Comment voudrais-tu qu’on se souvienne de Felipe del Pozo?

Comme le gars avec un sourire sincère qui n’a jamais eu peur de relever des défis! J’aimerais que l’on se souvienne de moi comme une personne authentique, un travailleur de l’ombre, honnête, qui s’est toujours donné corps et âme pour chaque mandat.

– Quel est ton plus grand accomplissement (professionnel ou autre)?

Devenir père! Être père est de loin mon plus grand accomplissement et donner à chaque instant le meilleur de moi-même pour ma petite fille, Alexina. Tu sais, être père, a fait de moi un meilleur professionnel dans tous les sens du terme aussi!

– Quelles sont les personnes qui t’ont le plus marqué dans ta carrière?

Michael Hutchence (chanteur de INXS), Adam Cohen, Béatrice Vaugrant (ancienne Directrice d’Amnistie internationale Canada francophone), Claude Péloquin, Danielle Roy (créatrice des carnavals de Juste pour rire), Donald K. Donald, Gilbert Rozon, Pierre Falardeau, Pierre Marchand, Stéphane Ouellet et Stéphane Papillon. Des hommes et des femmes qui ont une âme, qui m’ont inspiré, des guerriers qui n’ont jamais abandonné malgré les embûches.

– Si tu pouvais avoir n’importe quel client sur cette terre, ça serait qui et pourquoi?

Mickey Rourke! J’ai une admiration sans bornes pour cet homme. Il a connu les hauts et les bas de Hollywood. Il n’a pas la langue de bois et n’a jamais renié ses valeurs. Je suis ses faits et gestes, je suis un fan hard core de Rourke et pour l’attaché de presse en moi, ce serait l’ultime défi que de travailler avec une personnalité de la trempe de Mickey. Par l’entremise de Facebook, j’ai le privilège d’échanger avec le photographe Richard Aujard, un des meilleurs amis de Rourke, et sa copine Lza. Ces derniers sont des artistes d’exception aussi qui ont tracé leurs propres chemins.

– Pourquoi avoir choisi Amnistie Internationale?

Parce que je n’aurais jamais osé faire un party juste pour le plaisir. Pour moi, il est essentiel de célébrer avec une raison, une signification et, si possible, avec un message. Amnistie internationale représente beaucoup pour moi. Sur le plan professionnel, deux de mes plus grands souvenirs sont reliés à Amnistie : j’ai eu le privilège d’être l’attaché de presse et responsable du booking des artistes lors du 35ième anniversaire du Bed In et de Give Peace a Chance de John Lennon & Yoko Ono; j’ai aussi été le relationniste du 40ième anniversaire d’Amnistie internationale Canada francophone. Sur le plan personnel, Amnistie a aidé de nombreux Chiliens qui ont été frappés par le Coup d’État en 1974. C’est grâce à des organismes comme celui-ci, qui luttent constamment pour la défense des droits humains, que mon pays d’origine a pu retrouver la démocratie.

– Quelles sont tes résolutions pour 2019?

The show must go on!  Que rien ne s’arrête! Que ma vie soit encore un tourbillon de projets, de mandats et de rencontres! Je suis prêt à tout!

– Quel conseil donnerais-tu aux personnes intéressées aux relations publiques pour bien réussir?

D’après moi, il est impératif d’effectuer des études en communications et d’avoir une bonne capacité d’analyse parce qu’il y a tellement d’impondérables dans ce milieu. Il faut aimer ce métier, car il  est très égoïste, très prenant. On ne devient pas RP pour faire de l’argent ni pour la gloire, mais parce qu’on est prêt à travailler de longues heures. Il faut aussi savoir s’oublier, laisser tous les projecteurs sur les autres, et ne pas chercher à voler la vedette à ceux avec qui on travaille. L’humilité est essentielle pour être un bon RP!

– Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour les 30 prochaines années de carrière?

Voir ma fille s’épanouir à mes côtés et que mes parents gardent la santé! Ils me donnent mon énergie, mon enthousiasme. Et, que l’on continue à me faire confiance, que l’on me challenge, que l’on ose développer des mandats qui sortent de l’ordinaire avec moi!

Merci Felipe del Pozo d’être la merveilleuse personne que tu es! Nous souhaitons que tes 30 prochaines années de carrière soient pleines de projets qui te passionneront!

Crédit photos : Cesar Ochea

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