Once, la mélodie d’une histoire d’amour

Jeudi soir, j’ai eu la chance de me rendre au Centre Segal des arts de la scène pour la première médiatique de la comédie musicale Once. Je dois avouer que les dernières comédies musicales que j’ai pu voir en ville m’ont plutôt laissée sur ma faim (pour des questions d’acoustique), en dehors d’une que j’avais beaucoup appréciée et qui était d’ailleurs également présentée au Centre Segal. C’est donc avec une grande curiosité que je me suis rendue à cette première, surtout au vu du palmarès de ce spectacle gagnant de huit Tony awards® dont meilleure comédie musicale, tout de même!

Once, une histoire que l’on connait tous

Inspiré du film du même nom, Once relate une histoire d’amour se déroulant dans les rues de Dublin entre un musicien irlandais et une immigrante d’origine tchèque. De prime abord, on pourrait penser au scénario classique de l’amitié qui évolue au fil du temps et se transforme en passion dévorante, mais que nenni. Once est bien plus que ça. Le spectateur s’en rend compte dès les premières minutes du spectacle, alors que les voix envoutantes de la troupe de talentueux acteurs et actrices chantonnent en cœur, dansent et jouent de plus d’une douzaine d’instruments différents dans une ambiance de pub irlandais.

Once - Once - Segal centre - Photo by Leslie Schachter
Photo : Leslie Schachter

Quand ce vacarme mélodieux s’apaise, surgit alors l’un des personnages principaux : le chanteur-compositeur-interprète Guy (joué par Greg Halpin), qui, accompagné de sa guitare acoustique, nous entraîne dès sa première ballade dans l’univers romantique de cette belle histoire en hurlant dans un désespoir exquis suite au départ de son ex-petite amie pour New York. La fille (interprétée par Eva Foote) l’entend et vient l’encourager. Après une scène de quiproquo lié à une histoire d’aspirateur, ils finissent par former un duo au piano et interpréter l’indémodable hymne d’Once, Falling Slowly (qui fut d’ailleurs primée aux Oscars). L’interprétation est majestueuse et transmet ce moment de partage d’amour pour la musique et de chagrin aux spectateurs.

Plusieurs moments valent le détour, mais ma scène préférée reste la rencontre entre Guy et la mère, la fille et les colocataires tchèques expatriés (qui apprennent l’anglais en regardant des feuilletons télévisés) de sa nouvelle amie, un des innombrables moments loquaces empreints d’une superbe musicalité pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Once - Once - Segal centre - Photo by Leslie Schachter
Photo : Leslie Schachter

Alors est-ce que j’ai aimé?

Inutile de dire que j’ai adoré cette comédie musicale, c’était tout simplement excellent! Du jeu des acteurs à la mise en scène, Once raconte une histoire simple, presque un conte de fées, qui combine parfaitement les belles balades, l’ironie intelligente et la conscience culturelle. La musique était tellement enivrante, que j’ai téléchargé la BO en arrivant à la maison et que j’écoute If you want me en boucle depuis.

Malgré ses origines cinématographiques, Once est pour moi une lettre d’amour à la comédie musicale: des acteurs qui racontent une histoire émouvante en direct par le biais de musiques et de chansons à un public partageant la même pièce. C’est le genre d’expérience auquel je vous recommande d’assister, Once est en représentation au Centre Segal jusqu’au 28 octobre prochain.

Centre Segal des arts de la scène 

5170 ch. de la Côte-Ste-Catherine

Site Internet : https://www.segalcentre.org/fr/home

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