Bixi: 11e départ!

Déjà environ deux semaines que les vélos Bixi sont de retour dans les rues. C’est la 11e saison d’existence pour l’organisation à laquelle j’avoue être fidèle depuis ses débuts. Alors pourquoi ne pas profiter de ce retour pour partager quelques observations sur l’apport de ces vélos dans l’environnement urbain montréalais?

Bixi pourrait facilement être perçu comme en opposition au vélo personnel. Si on utilise un, on n’a donc pas besoin de l’autre. Pourtant, l’un et l’autre sont d’excellents compléments. Pour peu qu’on habite loin des quartiers centraux (là où l’offre de Bixi reste concentrée encore aujourd’hui, malgré l’expansion) et qu’on préfère les transports en commun pour s’y rendre, Bixi devient l’accès parfait à un vélo au centre-ville. Bixi et la STM font d’ailleurs campagne là-dessus, en encourageant la clientèle à faire un trajet mixte entre le transport en commun et le vélo.

Parlons nouveautés Bixi

Cette année, Bixi poursuit son expansion hors des quartiers centraux. Timidement, si vous voulez mon avis, mais au moins des pas se font. L’arrivée de Bixi dans des secteurs moins «amis des vélos» (comme Montréal-Nord et Anjou) ne pourra que donner davantage de poids aux revendications pour des infrastructures sécuritaires pour les cyclistes (comprendre: pas les bandes cyclables peintes en plein où les portières s’ouvrent). Questionnée sur le sujet, l’organisation, par la voix de Pierre Parent, directeur marketing, communications et partenariats, nie toutefois chercher à appuyer de telles revendications.

Nouveauté annoncée, le programme Amis Bixi. Imaginez un programme de points qui favorise le fait de prendre un vélo à une station pleine ou presque pleine, et qui favorise la remise d’un vélo là où il en reste peu. Voilà ce que prévoit offrir cette année Bixi. Quel genre de récompense pourra-t-on obtenir avec les points accumulés? Pour l’instant, chez Bixi, on parle seulement d’extensions d’abonnement. J’ai demandé si on espérait chez Bixi pouvoir réduire le personnel qui redistribue les vélos grâce à un tel programme, aucune réponse là-dessus.

Une nouveauté de l’an dernier fut un projet-pilote impliquant un petit laser vert projetant un vélo sur la route au loin devant le cycliste. L’idée: avertir les autres usagers de la route de notre venue. N’ayant vu qu’un seul vélo l’an dernier équipé de ce «gadget» (et j’étais tellement obnubilé par le laser que j’en étais totalement inattentif à la route, mais bon, passons), je me suis demandé si le projet continuait. Affirmatif, qu’on me dit chez Bixi. Pas un mot toutefois sur les autres «gadgets» à venir (ou pas).

Station BIXI 

Parlons tôle

Je ne m’élancerai évidemment pas dans une description physique du vélo Bixi, parce que ben ça fait 10 ans que vous les voyez. Mais quelle est l’impression qu’on a en les utilisant? Premier constat, le poids du vélo. Un poids qui peut nous surprendre, mais qui apportera une bonne stabilité durant la conduite. Ensuite, le confort. Les personnes ayant facilement de la douleur au cou aimeront le Bixi: on a le dos droit en conduisant. Même moi qui suis habitué à mon vélo plus standard, j’aime vraiment ça.

Parlant de conduite, il ne faudra pas espérer celle-ci trop rapide. Que ce soit avec les vélos à trois vitesses ou avec les plus récents à 7 vitesses, on ressent vite les limites en terme d’accélération. J’avoue ne pas avoir demandé à l’administration du service cyclable lorsque je leur ai parlé la semaine dernière, mais j’ai l’impression (en spéculant) que c’est un choix afin de réduire les conflits avec les automobilistes. Qui sait

Je me suis posé le même genre de question en freinant en Bixi. On remarque souvent que les freins sont un peu lousses. Difficile de freiner sur un dix cennes, mettons. Un autre choix technique pour inciter à ne pas rouler vite? Non, me répond Pierre Parent, selon qui les freins ne sont pas lousses, «du moins pas de façon volontaire». Espérons que le standard de tension des freins sera revu, malgré qu’il dure depuis 10 ans

Mais ne partez pas en peur en lisant les deux derniers paragraphes, ce sont de bons vélos. Il faut toutefois adapter sa conduite et ne pas rouler de la même façon qu’on le ferait avec un vélo personnel réglé à son goût.

N’oubliez d’ailleurs pas d’appuyer sur le bouton d’entretien si besoin est, bouton qui vous sera accessible immédiatement après le retour d’un vélo. Si les pneus sont regonflés régulièrement, d’autres problèmes peuvent moins sauter aux yeux des employé(e)s qui répartissent les vélos dans la ville.

Parlons de petits trucs pour finir

  • Le dernier dimanche du mois, de mai à octobre, le service sera gratuit. Voilà une excellente occasion de l’essayer. Si vous ne voulez pas attendre la fin mai, les tarifs pour l’utilisation occasionnelle restent intéressants.
  • Un bref mot sur le Tour de l’île et le Tour la Nuit. Ce n’est pas clair sur le site si l’offre sera reconduite cette année, mais l’an dernier, Bixi offrait la possibilité de réserver un vélo pour toute la durée d’un événement pour seulement deux dollars. A suivre pour cette année.
  • Si vous êtes abonné(e) à la carte OPUS à l’année ou à Communauto, vérifiez les rabais possibles avant de payer le plein prix!

À bientôt sur la route!

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