Cette semaine je me suis rendue à la Place des Arts pour assister à l’adaptation de Cendrillon par Les Grands Ballets. Jusqu’à aujourd’hui et en supplémentaires les 8 et 9 septembre, vous pourrez vous aussi profiter de ce magnifique ballet chorégraphié par l’Australienne Jayne Smeulders qui vous fera passer un merveilleux moment en famille.
Cendrillon, une histoire qui traverse le temps
Entre sa marâtre et ses deux demi-sœurs égoïstes et vaniteuses, la pauvre Cendrillon a la vie dure. Pourtant, grâce à la divine fée marraine, son destin changera à jamais. Cendrillon est le premier ballet intégral chorégraphié par Jayne Smeulders en 2011, alors qu’elle est première danseuse au West Australian Ballet. Elle choisit de s’attaquer à ce titre classique du répertoire en s’inspirant du conte des Frères Grimm.
Ce spectacle représente plus de 150 costumes et la création de nouveaux décors pour apporter aux spectateurs cette touche de magie supplémentaire. Il est à noter que les costumes ont été réinventés dans un style intemporel. Ainsi, les costumes de Cendrillon apparaissent dans des gammes de couleurs du gris au blanc et doré, qui renvoient à un style élégant, éthéré et lumineux. Elle revêt d’ailleurs quatre robes au cours du ballet : une robe de petite fille lors de flashbacks, sa robe de tous les jours à la couleur cendre, la robe de bal aux accents dorés, portée avec une cape, et enfin la robe du pas de deux avec le prince, toute en légèreté et en simplicité.
D’un point de vue musical, les danseurs seront accompagnés de l’Orchestre des Grands Ballets dirigé par Dina Gilbert, afin de donner vie à la partition de Prokofiev. Celle-ci sera jouée dans son intégralité, guidant à merveille la chorégraphie de ballet classique, et sera complétée par un extrait de la « Symphonie classique » du même compositeur.
Qu’est-ce que j’en ai pensé?
Plusieurs rôles ont été créés spécialement pour les danseurs des Grands Ballets afin d’enrichir la galerie de personnages fantastiques, alors qu’elle ne fut pas ma surprise de voir des licornes, des nymphes et des oiseaux inséparables apparaître dans les scènes du jardin enchanté. Ce changement est très original et a su créer ce sentiment de suspens que je ne m’attendais pas à avoir, car ayant vu plusieurs versions de l’histoire de Cendrillon.
Du côté des danseurs, les demi-sœurs de Cendrillon, interprétées par Vanesa G.R. Montoya et Anya Nesvitayloet, n’ont peut-être pas réussi à obtenir les faveurs du prince, mais elles ont réussi à voler la vedette au personnage principal auprès d’un public conquis (dont moi). L’excellente Rachele Buriassi, première danseuse des Grands Ballets, a quant à elle su rendre le personnage de Cendrillon chaleureux, en contraste avec les incessantes querelles de ses égoïstes de demi-sœurs. Elle a su faire passer les figures les plus ardues pour un pur plaisir, chapeau! Je me dois également de mentionner Myriam Simon, qui joue le rôle de la belle-mère avec justesse et perfection, et qui tire d’ailleurs sa révérence au monde du ballet avec ce dernier spectacle. Cendrillon par les Grands Ballets est un merveilleux ballet sur pointes, et sera, c’est sur un moment d’enchantement pour toute la famille! Allez-y, vous ne le regretterez pas!
