J’ai pu regarder en primeur le film Dalíland qui sort ce vendredi 9 juin sur Apple TV.

Dalíland, réalisé par la canadienne Mary Harron, met en vedette Sir Ben Kingsley dans le rôle de Salvador Dalí et Barbara Sukowa dans le rôle de son épouse Gala.
Dalíland se passe dans les années 70 où Dali est déjà connu. Le film suit James, un jeune assistant d’une galerie d’art. Son patron l’envoie assister Dalí pour le pousser à peindre suffisamment d’œuvres pour une grande exposition qui arrive bientôt. James plonge alors dans le monde du peintre et de sa muse où s’enchaînent de somptueux partys et orgies.
Les acteurs
Sir Ben Kingsley a bien la tête de l’emploi pour incarner un Dalí âgé vivant dans l’illusion et dans le délire de la vieillesse. Sa performance me rappelle grandement son rôle en tant qu’artiste prisonnier dans le film Shang-Chi. Seulement ici, on remplace l’humour par de la pitié pour son personnage se faisant abuser par son entourage.
Barbara Sukowa quant à elle joue une Gala colérique et avare qui brûle l’argent de son mari dans leur rythme de vie somptueux et dans son jeune amant.

L’histoire
Dalíland relate la fin de vie de Dalí où sa célébrité le mène à plusieurs abus de son entourage et de son industrie. La première partie du film se passe à l’hôtel St-Regis à New York où se passe la vie effrénée au-dessus des moyens du couple. On y voit leur relation s’effriter; Gala s’est lassée de son époux et jette son dévolu sur de jeunes garçons. Malgré tout, Dalí est dépendant de sa muse qui est son moteur pour peindre. Qui dit peindre, dit produire des œuvres, dit aussi produire de l’argent, ce dont Gala est malheureusement dépendante pour couvrir leurs luxueuses dépenses. Cette codépendance malsaine mène à leur déchéance et solitude.
La seconde partie du film nous transporte en Espagne où Dalí raconte avec des flash-back sa rencontre avec Gala et ses inspirations menant à ses plus grandes œuvres.
Dalíland résume bien les temps forts de la vie de Dalí. On y découvre notamment comment ses œuvres sont devenues une machine à cash. Le spectateur comprend que le talent du peintre réside dans sa folie. Il constate aussi que bien qu’il soit un artiste constamment entouré par ses fêtes grandioses, il vit une solitude et un mal de vivre constant dont seul Gala peut lui soulager.
Dalíland est à voir pour la performance de Kingsley et pour une meilleure compréhension de la fin de vie du célèbre Dalí.