Des suggestions littéraires pour se sentir inspiré et éclairé

Les nouveautés littéraires pleuvent ces temps-ci, au Québec, comme ailleurs. Nous vous proposons cette semaine des œuvres remplies de nuances, de sensibilité et d’intelligence, pour aborder le mois d’août tout en douceur.

Troubles, nos ombres de Jennifer Bélanger

Jennifer Bélanger a souhaité proposer un espace sécuritaire d’expression pour certains de ses compatriotes LGBTQ2IA+ en dirigeant ce magnifique outil de création. Dans Troubles, nos ombres, les textes de Martine Delvaux, Nicholas Dawson, Mélanie O’Bomsawin, Étienne Bergeron et plusieurs autres revendiquent la prise de parole sur des enjeux comme la violence conjugale, les traumatismes d’enfance et la discrimination. L’ouvrage collectif est rempli de récits personnels et poignants dont chaque mot est rédigé avec précision et intention.

La fin de nos programmes de Martin Bélanger

La fin de nos programmes est le premier roman de Martin Bélanger, un concepteur publicitaire qui oeuvre dans ce domaine, jonglant avec les mots, depuis quelques décennies. Dans ce récit basé sur l’amour profond que porte l’auteur pour le médium de la radio, et qui, depuis l’enfance, est constamment bercé par le son de la Première Chaîne, de livres audio ou de balados, Martin Bélanger raconte la crise soudaine vécue par Vincent, un quarantenaire vivant le deuil de ses parents en même temps qu’une remise en question existentielle et trouve en la radio un doux refuge. À travers la trame narrative des mésaventures de Vincent, l’auteur intègre des extraits de radio fictifs, mais particulièrement crédibles, qui apportent au roman un aspect immersif. La forme est intéressante et le propos est amené avec beaucoup de substance.

Yogi stripper de Marie-Claude Renaud

Marie-Claude Renaud raconte son expérience avec grande vérité et profondeur en dévoilant les coulisses de l’univers des bars de danseuses et de ce pan de l’industrie du travail du sexe. L’autrice se livre avec beaucoup de liberté et de sincérité dans cet ouvrage qui aborde notamment son expérience avec les dépendances, son image corporelle et son rapport avec le pouvoir. Yogi stripper permet une rare représentation franche et approfondie, aux premières loges, du point de vue d’une travailleuse du sexe par rapport à sa propre histoire. C’est une proposition unique à lire.

Granby au passé simple d’Akim Gagnon

Dans Granby au passé simple, l’auteur raconte la misère dans laquelle évolue Akim, son frère et son père dans leur ville natale, Granby, allant des difficultés financières à la dépression, et aux  colères incessantes. Au bout de toutes ces embûches, c’est dans le cinéma et le théâtre qu’Akim se sent exister réellement et c’est à travers ses passions pour ces formes d’art qu’il se définira et arrivera à se raconter. Un beau roman d’autofiction qui interroge des enjeux sociaux et le chemin à travers lequel on se définit et on fuit souvent nos racines pour mieux les comprendre.

Bonne lecture!

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