La Chute de Sparte, c’est d’abord un récit initiatique écrit par BIZ et publié en 2011. Le film, qui est sur les écrans de cinéma depuis hier, a d’ailleurs pu compter sur la collaboration de BIZ – que j’imagine précieuse -, en tant que coscénariste. Le résultat est, à mon humble avis, bien réussi.
Dès l’intro, narrée par le personnage principal, l’ado Steeve (Lévi Doré) de Saint-Lambert, on sent que l’histoire sera originale. Il en est à sa dernière année de calvaire, finissant sa 5e année de secondaire. Contestataire, rebelle, remettant en question le monde bien rangé des adultes, le jeune Steeve est quelque peu réservé.
« Je ne fais partie d’aucune gang, décrit-il. Ça ne m’intéresse pas de me faire définir par des publicitaires ou des sociologues. Eille, les milléniaux mon cul. La vie c’est pas une pub de Coke. Mes amis sont pas sur Facebook. Un ami ce n’est pas quelqu’un qui like tes selfies, c’est quelqu’un qui donnerait un rein pour te sauver. Moi j’ai plus de reins que d’amis »
Son seul ami, Virgile (Jonathan St-Armand), un adolescent débordant d’énergie, fait partie de l’équipe de football. Steeve de Saint-Lambert se retrouvera démuni devant Hercules lui-même, le féroce et bestial Maxime Giroux (Karl Walcott). Le héros de l’histoire ne pourra compter sur la mythologie grecque pour vaincre son antagoniste. Pour conquérir la belle Véronique (Lili-Ann De Francesco) qui fait battre son cœur, il devra surmonter les épreuves, et devenir le héros de sa propre histoire.
Tout au long du film, les émotions sont à fleur de peau, crues et sans filtres, alors qu’on découvre les hauts, et trop souvent les bas tragiques de la vie. L’adolescence, ça reste, pour certains, les pires années de leur vie. Le film aborde des sujets durs, parfois avec humour, parfois avec cynisme, toujours sous l’œil de lynx de l’adolescent. On y retrouve beaucoup d’espoir malgré les drames.
La Chute de Sparte raconte bien l’adolescence
Rédiger un récit sur les adolescents, alors que l’on est adulte, ce n’est pas simple. Il faut tout d’abord éviter les préjugés et les clichés dont souvent les adultes font maladroitement référence. Il faut connaître et reconnaître cette nouvelle génération, qui nous fait parfois qui nous échappe parfois. Il faut pouvoir les observer sans les juger, croire en eux sans les infantiliser. Biz arrive à peindre un portrait lyrique teinté et coloré.
J’aimerais souligner le casting génial de La Chute de Sparte. Les jeunes qui ont été choisis sont incroyables, débordant de talent et de charisme. Ces jeunes feront sûrement partie de notre univers cinématographique pendant longtemps! Shout out à Jean-Marc Généreux, qui m’a bien fait rire en enseignant macho qui parle de sa Mustang. Bravo!
Un film à voir, même adulte.
Vous avez manqué nos photos du tapis rouge de La Chute de Sparte? Elles sont ici!