Warner Bros nous a invités à l’avant-première du film de Ben Affleck, « AIR », dont j’avais vraiment hâte de voir comment le thème de la négociation de l’un des contrats les plus lucratifs du siècle dernier allait être abordé et adapté pour un public de 2023.
AIR, une histoire de rêve américain
Au milieu des années 80, Sonny Vaccaro, cadre chez Nike, rêvait d’engager la star du basket-ball Michael Jordan, qui n’était à l’époque qu’à ses débuts, pour promouvoir une nouvelle basket révolutionnaire « Air Jordan », qui devait être entièrement conçue pour le joueur de basket-ball et faire partie intégrante de l’identité de la marque. Converse et Adidas avait, à l’époque, beaucoup plus d’argent à offrir, il lui fallait donc une stratégie. Cette stratégie consista à se rendre dans la maison familiale de Michael Jordan, en Caroline du Nord. Pourquoi? Pour contourner les avocats, l’agent ou autre protagoniste clé de l’entourage de Michael Jordan et ainsi, pouvoir se lier d’amitié avec la mère charismatique de ce dernier, Deloris pour tenter d’influencer son choix final.

Une distribution de rêve
Matt Damon offre une belle prestation, chaleureuse, simple, mais efficace dans le rôle de Sonny Vaccaro, mais la mère de Michael Jordan, Deloris Jordan, qui est interprétée par la légende EGOT pour qui j’ai énormément d’admiration, Viola Davis, est excellente, même si j’aurais aimé la voir plus présente à l’écran. La relation respectueuse qui s’installe entre elle et Vaccaro crève l’écran, et sa complicité avec son mari, James interprété par Julius Tennon (son mari dans la vraie vie), même en ayant peu d’apparitions à l’écran est palpable.
Pour ce qui a trait au reste de la distribution, on retrouve dans l’équipe de cadres drôles et souriants de Nike, l’excentrique PDG, Phil Knight joué par le réalisateur du film Ben Affleck, le directeur du marketing pessimiste, Rob Strasser joué par Jason Bateman, l’agent de liaison de Nike avec la NBA, Howard White interprété par Chris Tucker, et l’agent agressif de Michael Jordan, David Falk joué par Chris Messina. À ma grande surprise, Jordan n’apparaît pas à l’écran, mais j’ai trouvé cette décision artistique très intéressante.
Si de nombreux événements décrits dans le film semblent s’être réellement produits, il existe de nombreux témoignages contradictoires quant au véritable point de départ du partenariat entre Nike et Michael Jordan, les principales personnes impliquées dans cette histoire ayant fourni des versions différentes des événements. « AIR » nous permet de comprendre le point de vue de Sonny Vaccaro et j’ai, pour ma part, trouvé ça très instructif. « Air » s’adresse aux passionnés de l’histoire du basket-ball, ou même ceux qui apprécient les success-stories démontrant de belles valeurs humaines.