L’ouverture de la saison de la Coupe charade de la LNI

Désolée pour le gavage, y’a trop de stock à dire !

Le 11 février dernier, malgré le froid, la glace, le temps pourri, l’hiver qui finit plus et j’en passe, la Ligue Nationale d’improvisation (LNI) a suspendu le temps, période après période, en nous faisant vivre un moment inoubliable.

La soirée s’amorce avec la présentation des membres de toutes les équipes qui s’affronteront pour la victoire de la Coupe Charade 2019. L’ambiance musicale est électrisante, un rock d’Éric Desranleau ouvre la cérémonie. Le public et les improvisateurs sont aussi impatients et enthousiastes d’entamer l’hymne de la LNI. L’impro est un des rares médiums qui encourage le public à être aussi réactif qu’aux matchs du Canadiens au Centre Bell. Ça crie ; ça hue! Justement parlant de huer : l’annonce de l’absence de Patrick Huard pour ce match de l’équipe des jaunes suscite le mécontentement. Heureusement son remplaçant, Nicolas Michon, rend au public la monnaie de son Huard en donnant du gag au pouce carré à chaque fois qu’il prend du temps de glace.

Au cours de cette soirée mémorable, les trois étoiles du match, Pierre-Luc Funk, LeLouis Courchesne et Pascale Renaud-Hébert se démarquent de façon exceptionnelle lors d’une impro ayant pour thème « Le baiser de l’araignée » mettant également en vedette l’intense Amélie Geoffroy. Son suspense et son humour dans l’histoire de ces deux filles naïves (Geoffroy et Renaud-Hébert) qui rencontrent un homme araignée (Funk accompagné des bras agiles de Courchesne) dans un bar à billard à spécial spaghetti soulève l’engouement de la foule… et des équipes ! Les joueurs des deux camps se retiennent de s’esclaffer sur les bancs, l’ambiance est excellente. Quand l’équipe devient public, c’est que le match phénoménalement captivant. L’improvisation ne reçoit aucune pénalité de décrochage, de manque d’écoute ou de confusion, malgré le potentiel niveau de difficulté que peut entraîner sa catégorie mixte, sa durée de neuf minutes et son interruption due à la pause obligatoire entre la première et la deuxième période.

LNI

Trois minutes avant la fin de la deuxième période, l’improvisation mixte d’une durée de quatorze minutes « Au nom de la maison Saint-Marc, du 1490 rue Willow drive » commence. Cette impro mixte met en valeur un bel esprit sportif. Funk (équipe des Jaunes) et Suzie Bouchard (équipe des Rouges) commencent cette improvisation attendrissante qui raconte l’histoire de Cédric, un garçon aristocrate et de Abigaëlle, sa nounou, troublés par des adieux difficiles. Au retour de l’entracte, Funk qui occupe la power zone au cours de la première partie, invite Bouchard qui semblait un peu nerveuse avant l’entracte à prendre la glace. Il lui cède la moitié arrière de la scène ce qui l’oblige lui-même à jouer en mineure. Bouchard gagne de l’assurance et au même passage accepte d’assumer de jouer en majeure. Une belle complicité se crée entre les deux comédiens qui offrent une belle prestation. Au coup de sifflet de l’arbitre Simon Rousseau, les deux équipes se voient toutefois décerner la pénalité de confusion. Il attire la foudre des spectateurs qui en profitent pour lui lancer les traditionnelles shoe-claques. Ce dernier garde la poker face comme tout arbitre digne de ce nom. C’est toujours impressionnant de voir les improvisateurs travailler ensemble pour raconter une histoire. Une collaboration, une qualité d’écoute incroyable, bref un esprit d’équipe particulier est requis pour ce type de théâtre sportif qui tire sa ligne directrice de la Ligue nationale de hockey. Cet esprit de communion se contamine rapidement les spectateurs. Certains inconnus en profitent pour tisser des liens de complicité, s’adressant des sourires complices après des blagues hilarantes: les matchs d’impros installent toujours un lieu propice à la fraternité que j’affectionne particulièrement.

Maintenant pour bien casser le mood, je termine sur une note un peu plus compétitive. La dernière improvisation du match, ayant la particularité de se voir attribuer deux thèmes distincts : Méthode Douce, pour les Rouges et Méthode forte, pour les jaunes, fait l’objet d’un comptage. Il se conclut à 218 pour les Jaunes et 271 pour les Rouges. Ainsi se marque le point final du match entraînant la victoire des Rouges Fonds de solidarité FTQ qui ont livré un match très serré et offert une excellente performance en compagnie de l’équipe des Jaunes.

En terminant, si vous voulez mettre vos problèmes quotidiens on hold sans compromettre votre santé, rendez-vous les dimanches et les lundis au Club Soda pour les derniers matchs de la LNI, gros fun garanti !

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Pour plus de renseignements : http://www.lni.ca

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