Le Musée McCord Stewart présente, jusqu’au 10 mars 2024, l’exposition « Wampum : perles de diplomatie », et j’ai eu la chance de découvrir ce pan d’histoire lors d’une visite de presse cette semaine.

Qu’est-ce qu’un wampum ?
Les wampums sont des objets fabriqués à partir de perles de coquillages marins, qui ont été échangés pendant plus de deux siècles, soit du début du 17e au début du 19e siècle, lors de rencontres diplomatiques entre les nations présentes dans le nord-est de l’Amérique, y compris les nations européennes.
L’exposition invite à découvrir et à comprendre les puissants symboles culturels et politiques que sont les wampums. Ces objets étaient la représentation physique des paroles, des ententes ou des lois qui se devaient d’accompagner tout accord ou discours entre nations. Les paroles prononcées étaient considérées comme sincères seulement si elles étaient accompagnées de wampums. Ces « colliers de vérité » servaient donc à matérialiser la parole donnée, à la confirmer et à sceller les alliances.
Les visiteuses et les visiteurs pourront ainsi comprendre le rôle fondamental des wampums dans les relations entre les nations autochtones et les nations européennes, la relation entre ces objets et les enjeux géopolitiques de l’histoire du Canada, ainsi que leur signification et leur portée actuelles.
Une exposition d’une ampleur sans précédent
Les wampums étant des objets précieux et convoités qui témoignent d’alliances internationales constituant les fondements du Canada, c’est donc important de mieux les connaître et de les démystifier. Cette exposition d’une ampleur sans précédent rassemble, pour la première fois, plus de 40 colliers de wampum issus de collections publiques et privées québécoises, canadiennes et européennes. Une quarantaine de biens culturels de l’époque contribuent aussi à la contextualisation et à la compréhension de leur rôle fondamental.
De plus, le musée poursuit sa mission d’amplifier les voix autochtones contemporaines en invitant le public à découvrir les œuvres des artistes Hannah Claus, Nadia Myre, Teharihulen Michel Savard et Skawennati, inspirées des wampums, et à entendre des témoignages de membres de plusieurs nations sous la forme de séquences audiovisuelles.