La Respiration du Ciel de Mélodie Joseph, une autrice montréalaise née en Martinique et ayant grandi sur l’île de Saint-Martin, dans la Caraïbe, est sorti en librairie ce mois-ci et je me suis dit que ce serait le moment idéal pour prendre le temps d’apprendre à la connaître, d’autant plus que c’est le mois de l’histoire des noirs donc une excellente opportunité de mettre des personnes talentueuses sous les projecteurs avec mes quelques questions.
Ton premier livre est sorti le 15 février dernier, peux-tu nous le décrire en trois mots?
C’est très difficile de résumer mon livre en quelques mots, mais en y pensant ceux qui me sont venus à l’esprit sont magie, mémoire et aventure. Je pense que le premier sentiment ressenti par les lecteurs avec ce livre est la magie, c’est également une aventure et la mémoire est très importante dans la trame de l’histoire.
La respiration du ciel est un roman fantastique, peux-tu nous dire d’où est venue l’inspiration?
Vraiment de tout. Des endroits où je suis allée, de mes propres expériences de vie. C’est de la fantaisie plus que du fantastique, où tout est inventé, mais pour les lieux par exemple, je me suis beaucoup inspiré de Saint-Martin et de la Martinique, mais il y a aussi de l’inspiration sur certains endroits que j’ai visités au Québec. Je me suis aussi inspirée de l’histoire de la Caraïbe, je parle beaucoup du contexte historique, le livre nous mène à réfléchir sur l’influence de l’histoire dans la construction des individus et sociétés.
Y’aura-t-il une suite à ton premier roman, si oui, sais-tu quand sortira la prochaine partie?
Oui, c’est une série! Je prévois quatre livres. La suite est d’ailleurs déjà écrite, elle est en cours de correction, mais je ne peux pas encore dire quand ça sortira.
Tu es une femme noire, d’origine antillaise, peux-tu nous dire en quoi cela t’influence en tant qu’autrice?
Ça m’influence dans le désir de créer la représentation que je n’avais pas quand j’étais plus jeune. Jusqu’à l’âge de 16 ans, sans m’en rendre compte, je créais tous mes héros avec la peau blanche, j’avais ainsi ce biais inconscient que tous les personnages ne pouvaient être que blancs, jusqu’au jour où un membre de ma famille me le fasse remarquer. J’aime le genre fantaisiste et aujourd’hui, je suis plus consciente des absences qu’il y a dans ce genre-là par conséquent, j’ai pris la décision d’inclure cette diversité dans mes romans.
C’est le mois de l’histoire des noirs, le parfait moment pour supporter des entrepreneurs, créateurs et artistes noirs à Montréal, dans ce contexte peux-tu nous nommer un black-owned business/artiste montréalais qui mérite vraiment d’être connu?
J’aurais une autre talentueuse autrice à proposer, Ayavi Lake, qui a publié un excellent recueil de nouvelles en 2019 avec VLB éditeur, Le marabout.