Je me suis arrêtée au Centre Phi pour découvrir leur nouvelle exposition composée d’une installation immersive britannique et de quatre œuvres taïwanaises de réalité virtuelle, Chaos et mémoires. Cette exposition en deux volets provient de différents territoires géographiques, mais semble en quelque sorte interconnectée, révélant l’érosion subtile entre le temps et la mémoire, j’ai adoré!

Chaos et mémoires, des œuvres taïwanaises en réalité virtuelle
La visite débute sur les quatre œuvres taïwanaises de réalité virtuelle, dans un décor complètement dépaysant, les artistes proposent une fenêtre sur le passé, et offre au public un espace pour revisiter leurs souvenirs, retracer leurs parcours de vie et revivre des expériences personnelles et historiques.
All that Remains est une méditation sur la frontière poreuse entre rêve et réalité. Red Tail, entraîne le public dans un voyage magique, créant une métaphore poétique des souvenirs d’enfance de chacun·e. The Man Who Couldn’t Leave nous plonge entre les murs de l’ancienne prison de Green Island durant la Terreur blanche sous les thèmes de l’espoir, la peur et la camaraderie. Finalement, Missing pictures : The Seven-Story Building nous transpose dans le monde du cinéaste taïwanais Tsai Ming-Liang où les souvenirs de son enfance le hantent tout en rendant hommage à ses grands-parents.

Une installation immersive pour observer d’une autre façon
Ensuite, vous pourrez vous diriger vers un petit lobby et son vestiaire, on vous demandera d’ôter vos souliers et vous pourrez en petit groupe vous plonger dans la production et réalisation de ScanLAB Projects, Framerate : Pulse of the Earth (le pouls de la terre). Cette installation envoûtante vous révélera des paysages en mutation tantôt plongée dans un noir complet, tantôt par des projections d’images saccadées. L’œuvre dévoile les altérations causées par l’industrie centrée sur l’humain et les immenses forces de la nature : destruction, extraction, habitation, construction, récoltes, croissance et érosion. Créée à partir de milliers de numérisations quotidiens en 3D de paysages britanniques, l’œuvre observe les changements à une échelle impossible à déceler avec l’objectif des caméras traditionnelles, à voir!