Ça y est, Frida Kahlo, la vie d’une icône, seule exposition mondiale officielle consacrée à l’artiste est présentée pour la première fois en Amérique du Nord, au centre Arsenal art contemporain et nous avons eu la chance de figurer parmi les premiers visiteurs de ce chef-d’œuvre.
Frida Kahlo, la vie d’une icône, une exposition biographique
S’il est vrai que Frida Kahlo était connue en tant que peintre pour ses nombreux portraits, autoportraits et œuvres inspirés de la nature et des artefacts mexicains. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’elle a su utiliser un style d’art populaire pour explorer des questions d’identité, de post-colonialisme, de genre, de classe et de race dans la société, son cheminement et l’histoire qui entoure ses œuvres sont donc tout aussi passionnants.
C’est d’ailleurs, cet aspect qui ressort de l’expérience Frida Kahlo, la vie d’une icône, c’est une expérience immersive unique mêlant art numérique, photographies historiques, projections et installations accompagnées d’expériences de réalité virtuelle qui reproduisent les moments les plus significatifs de la vie de l’artiste et de ses œuvres les plus marquantes: ses peintures avaient souvent un fort élément autobiographique, et dans cette expérience c’est sa vie qui devient l’œuvre.
Qu’est-ce que j’en ai pensé?
Je dois l’avouer, étant donné que Frida figure parmi mes artistes préférées, j’avais comme une appréhension, de ce qui nous serait proposé dans cette expérience immersive. Selon moi, on ne pouvait parler de cette brillante artiste sans mentionner une grande partie de son agonie, car elle est liée à son art: de l’accident de bus lui ayant fracturé le bassin, brisé la colonne vertébrale en trois endroits et percé l’abdomen et l’utérus, à la révolution mexicaine et le Mexique qui en est émergé par la suite, qui ont façonné sa vision du monde. Ces moments d’angoisse cruciaux, si centraux à l’œuvre de Kahlo, ne devaient pas devenir des bruits de fond sur écran sous prétexte du beau.
Frida Kahlo, la vie d’une icône a réussi son pari, j’ai été emportée du début à la fin, dès la pièce de reproduction de l’accident qui donne l’impression d’être un passant (grâce à la technique de superposition de l’excellent studio Nueve Ojos), à la façon dont l’histoire est relatée tout au long du parcours, ils ont réussi à retranscrire l’origine de sa créativité, sa vie de douleur et son immense talent. À voir!
